Un siècle d'histoire avec Louise Michel

Un siècle d'histoire avec Louise Michel
une partageuse

9-Les clubs pendant la Commune

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Louise Michel partageait la présidence du Club de la Révolution avec Théophile Ferré qui se réunissait dans deux salles : Justice Paix pour Louise Michel et salle Perot pour Théophile Ferré. Après l’interdiction des clubs le 23 janvier 1871 : "Le gouvernement jurant qu’il ne se rendrait jamais essaya de faire rentrer dans le silence les Comités de vigilance, les Chambres fédérales, les clubs ; alors tout devint club, la rue fut tribune, les pavés se soulevaient d’eux-mêmes" ( Louise Michel - La Commune 1898 Stock )

8- L'élan de la Commune.

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Hiver 1870, en préparant la Commune : Louise Michel "Montmartre, mairie, comité de vigilance, clubs, habitants, étaient avec Belleville l’épouvantail des gens de l’ordre. On avait l’habitude dans les quartiers populaires de ne pas trop s’inquiéter des gouvernants, la meneuse c’était la liberté ; elle en capitulerait pas. Aux comités de vigilance se réunissait les hommes absolument dévoués à la révolution ... On y venait par attirance ayant les caractères s’harmonisant ensemble, les enthousiastes et les sceptiques, fanatiques tous, de la révolution, la voulant belle, idéalement grande" (La Commune p 112) -

7- Louise Michel pendant la Commune.

Ecouter l'émission du 12 avril 2010

Hiver 1870, le siège de Paris, Louise Michel se démène pour nourrir intellectuellement et physiquement les 200 élèves de son école de la rue Oudot, elle demande de l’aide à Clemenceau, tout nouveau maire du XVIIIème, une amitié indéfectible va naître sur leurs divergences politiques : "Les riches auront la nourriture, les pauvres de l’appétit".

Clemenceau démissionne de l’Assemblée versaillaise le 27 mars 1871, il est accusé de passivité par les Versaillais pour l’exécution de Lecomte et Thomas et de complicité par les Fédérés pour ses démarches de conciliations. Élu député radical en 1876, il ne cessera pas de combattre Gambetta pour faire voter l’amnistie pleine et entière en juillet 1880, selon la demande de Louise Michel.


6-Louise Michel, avant la Commune.

Ecouter l'émission du 5 avril 2010
Louise Michel et les associations de défense des femmes avant la Commune face au sexisme ambiant des proudhoniens, marxistes, religieux, bourgeois ou autres républicains opportunistes pour qui la femme ne peut être que "ménagère ou courtisane"... et des conférences de Maria Deraisme au Grand Orient de 1865 aux réunions débats avec vote de 1868 de Paule Minck ou André Léo au Tivoli Vauxhall sur "Le travail des femmes".

La Société Démocratique de Moralisation fondée par Louise Michel en 1869, La Société Fraternelle de l’Ouvrière de Paule Minck, La Société pour le Droit des Femmes crée par André Léo avec Maria Deraisme, Louise Michel, Noémie Reclus, Mme Jules Simon ... La Société de Secours aux victimes de la Guerre montée par les bourgeoises et dont seule André Léo participera à la Commune, Le Comité de Vigilance des Femmes de Montmartre présidé par Louise Michel après la déchéance de l’Empire.

Bien avant mars 1871, La Commune Sociale de Jules Allix, puis le Comité des Femmes, fréquentée par Elisabeth Dmitrieff, Nathalie Lemel, Juliette Drouet ... qui deviendra, le 11 avril 1871 à l’instigation de Nathalie Lemel, Le Comité de l’Union des Femmes pour la Défense de Paris et les Soins aux Blessés.

Seuls quelques hommes comme Frankel, Varlin, Hugo, Michelet ... ou de sensibilité fouriériste ou saint simonienne soutiendront ces mouvements d’émancipation, d’autres tel Allix seront internés comme un fou "qui fonde des associations de bas bleus pour promouvoir l’égalité absolue de l’homme et de la femme" Et encore avec Jehan Jonas aux plages musicales.